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Le magazine Za Rulem continue à fêter le quarantième anniversaire de la Lada Niva et nous propose l’essai d’un VAZ-2121 de 1983 entièrement d’origine.

Il n’est pas si facile aujourd’hui de trouver un Niva fabriqué du temps de l'URSS. Surtout en bon état ! Mais nous avons réussi. Ce très bel exemplaire de 1983, nous l’avons déniché pas loin de Moscou, dans la ville de Joukovski.

Dans cette couleur vive « Ocre », cette Niva a capté les regards curieux durant tout l'essai. Il faut dire qu’on ne croise pas des voitures comme cela tous les jours. Et à vrai dire, les VAZ-2121 originales, surtout celles qui datent des premières années de production, me plaisent beaucoup plus que les Lada 4x4 modernes ! Et même s’il manquait quelques baguettes chromées sur notre exemplaire, son propriétaire nous a indiqué les avoir encore et qu’elles seront remontées rapidement. Autre remarque, on trouvait des pneus Kama Flame à la place des VlI-5 d’origine, mais c'est un détail. Par contre, l’entourage chromé de la calandre et le logo avec la barque traditionnelle sur un fond couleur rubis étaient toujours bien en place.

Le hayon conformément aux Niva de cette année de production, n'ont ni essuie-glace ni de lunette arrière dégivrante. L’arrière avec ses feux de « Chesterka » (VAZ-2106) est sympathique à regarder mais son seuil élevé complique les chargements. Pourtant jusqu’à sa modernisation où elle a reçu l’indice 21213 et un hayon plus grand s’ouvrant jusqu’au pare-chocs, la Niva avait une caractéristique agréable : on pouvait ouvrir le coffre avec la clé ! Plus tard, on s’est passé de ce luxe et il a fallu s’habituer à la poignée, finalement moins pratique, située dans l’habitacle derrière le siège conducteur.

Pour l’intérieur c’est la même chose. Il est beaucoup plus charismatique que la version actuelle. Ce n’est pas seulement dû à la tôle apparente ou les petits déflecteurs sur les portières. Admirez ces compteurs de « Chesterka » montés un par un sur le tableau de bord ! Vous aimerez aussi les buses de ventilation ronds venant d'une Jigouli et les témoins lumineux aux couleurs chaudes et cerclés de chrome. Les accessoires d’époque tels que le couvre-volant tressé ou la « rosace » de pommeau de levier de vitesse ajoutent une touche de confort.

La position de conduite est habituelle. Elle rappelle la Jigouli avec ses plus et ses moins. Les sièges de « Chesterka » s’accordent bien à l’ensemble mais le dos peine à toucher le dossier et les appuie-têtes ont plus un rôle décoratif qu’autre chose. Ne comptez pas non plus sur un quelconque soutien latéral ! Mais ces petits sièges ont une particularité agréable. En les avançant au maximum et en rabattant les dossiers vous obtiendrez deux véritables couchettes.

C’est en commençant à rouler qu’on se rend compte que la longue lutte contre les bruits et les vibrations n’a pas été vaine. Si vous prenez le volant d’une Lada 4x4 moderne vous trouverez que l’intérieur de cette Niva de 1983 est très bruyant. Outre le traditionnel bourdonnement de la boîte de transfert, vous entendez travailler toute la transmission. Mais ce sont les vibrations qui sont les plus sensibles. On les ressent (et on les voit) dans les leviers de la transmission et elles remontent dans le siège conducteur.

La vieille Niva met à peine moins de temps pour prendre de la vitesse et, avant d’atteindre les 100 km/h, on ne sent aucune différence significative avec la Lada moderne. Par contre dès le premier freinage c'est le jour et la nuit : l’effort à fournir, les informations remontées dans la pédale ainsi que l’efficacité globale du système de freinage datent bien des années 70 !

Mais la plus grande différence se situe au niveau du châssis où la Lada 4x4 absorbe avec facilité les raccords de bitume laissé par la négligence des ouvriers. La Niva soviétique laisse remonter dans sa carrosserie et le siège conducteur un nombre incalculable de chocs et de vibrations ! Il n’y a pas de différences fondamentales dans la direction si ce n’est l'assistance qui se remarque essentiellement à faible vitesse. Enfin, si la vieille Niva ne roule pas droit c'est sans doute à cause des différences dans la cinématique de suspension et surtout par l’usure de son mécanisme de direction.

Malgré tous ces défauts, on descend de voiture avec un grand sourire. Cette Niva jaune présente déjà bien mais son propriétaire a bien l’intention de lui rendre un aspect 100% d’origine. Je lui souhaite bonne chance. Personnellement je pensais depuis longtemps me porter acquéreur d’une voiture soviétique classique... mais la VAZ-2121 est désormais en tête de ma liste de choix !

Légende des photos :

  • La VAZ-2121 Niva et la Lada 4x4. Malheureusement, la Niva 3 portes originale a perdu son nom quand AvtoVAZ et General Motors ont conclu un accord pour fabriquer en commun la nouvelle Niva, type VAZ-2123. Avec ce nouveau modèle, le groupe américain a également obtenu les droits sur le légendaire nom de Niva.
  • La vieille Niva ne roule pas aussi bien sur mauvaise chaussée que la Lada 4x4 moderne. Il faut constamment corriger la trajectoire pour rouler droit.
  • L’habitacle des Niva produites durant les premières années est plus intéressant que la variante actuelle. Les compteurs sont installés individuellement dans des puits, les témoins de contrôle sont cerclés de chrome. On remarquera aussi ces accessoires typiquement soviétiques !
  • On ne se servira pas des compteurs de la « Chesterka » pour étalonner les informations qu’ils sont sensés fournir : les aiguilles sont parfois prises d’à-coups dans les virages où durant les freinages. Mais ils sont très agréables à regarder.
  • Ce témoin orange indique le blocage du différentiel. Le rouge, un niveau de liquide de freins trop bas.
  • Le couvercle de la boîte à gants s’ouvre de manière inhabituelle - vers le haut. Elle n’est d’ailleurs pas très volumineuse mais c’est exactement la même chose que sur la Lada 4x4.
  • Le seuil élevé complique le chargement des objets lourds. Mais, auparavant on pouvait ouvrir le coffre de l’extérieur, alors que sur la version moderne on ne peut le faire que depuis l’habitacle !
  • La bascule du dossier de la banquette arrière permet d’obtenir une plateforme de chargement plane. Il y a peu, le propriétaire a entièrement refait le revêtement du plancher après avoir trouvé le matériau d’origine.
  • Les sièges de Jigouli avec un mécanisme permettant de rabattre leur dossier sont loin d’être idéaux. Si on n’a pas envie de rester longtemps assis dessus, on peut les transformer en couchettes confortables.
  • Il est facile de s’installer à l’arrière mais il n’y a de la place que pour deux personnes.

Lu sur : https://www.zr.ru/content/articles/906566-k-yubileyu-nivy-retro-test-vaz/
Adaptation VG

Tag(s) : #Lada, #VAZ, #2121, #Niva, #Essai