Il y a encore 35 ans, l'Allemagne était divisée en deux parties. Il y avait l'Allemagne de l'Ouest et l'Allemagne de l'Est. L'Allemagne de l'Est s'appelait alors la RDA. En RDA, il n'y avait pas autant de voitures différentes qu’en Allemagne de l'Ouest.
À la base, il n'y avait que deux marques de voitures. Elles s'appelaient Wartburg et Trabant. La Wartburg était un peu plus chère et plus confortable. La Trabant, que les gens appelaient alors affectueusement Trabi, était en revanche une voiture très bon marché et légère. Elle était légère parce que sa carrosserie n'était pas en tôle, mais dans une sorte de plastique, le duroplast. La Trabi n'était pas confortable et sa technique était très simple. En revanche, on pouvait réparer beaucoup de choses soi-même si quelque chose était cassé.
Lorsque l'Allemagne de l'Est et l'Allemagne de l'Ouest se sont réunifiées en 1990, plus personne ne voulait acheter de Trabant, car les voitures d'Allemagne de l'Ouest étaient beaucoup plus modernes et confortables. C'est pourquoi la production a été arrêtée. Mais pour beaucoup de gens, la Trabant est un objet culte. C'est justement parce qu'elle est si petite et si mignonne qu'elle a encore de nombreux fans aujourd'hui.
Car qui l'aurait cru : la Trabi fait son come-back. Soixante ans après que la Trabant 601 a été présentée pour la première fois au public, la voiture culte de la RDA est à nouveau vraiment à la mode. De plus en plus de fans de voitures anciennes veulent acheter la « Golf de l'Est » - le nombre d'immatriculations augmente rapidement.
Ma propre histoire de Trabi a deux facettes : J'ai à la fois adoré et maudit la « Rennpappe » de mes parents, que nous avions baptisée « Trabs ». Je me souviens encore très bien des longs trajets jusqu'à la mer Baltique, du moteur qui bégayait, de la suspension dure. Chaque fois que nous descendions une côte, mon rôle de passager consistait à fermer le robinet d'essence pour économiser du carburant. Mais attention : à la fin de la descente, le levier devait être remis en place le plus rapidement possible, sinon la course folle se serait terminée brutalement. Une autre histoire me vient à l'esprit : quelques jours après avoir passé mon permis de conduire, au début des années 90, je suis tombé en panne avec ma Trabi et j'ai dû être remorqué. Rien ne marchait plus. Et la réparation a duré une demi-éternité.
Ce sont des souvenirs terribles. Je ne sais pas si je choisirais à nouveau une Trabant aujourd'hui.
Lu sur :
https://www.badische-zeitung.de/was-ist-der-trabi
https://www.kreiszeitung-wesermarsch.de/Nachrichten/Meine-ambivalenten-Gefuehle-rund-um-den-Trabant-196157.html
Adaptation VG