Le magazine Za Roulem attire l'attention sur une Oka, vendue sans succès pour la deuxième année consécutive à Moscou, et dont le prix, même après une double réduction, s'élève à 9,9 millions de roubles !
Le prix ahurissant de cette micro-voiture économique s'explique par le fait qu'il ne s'agit pas d'une simple Oka, mais d'un modèle électrique. Basée sur le modèle à essence du même nom, la VAZ-1111E expérimentale est propulsée par un moteur électrique à courant continu PT-125 de 34 chevaux. L'énergie provient de trois blocs de batteries au nickel-cadmium situés sous le capot, sous la banquette arrière (à la place du réservoir d'essence) et dans le coffre, où se trouve également la roue de secours. La suspension de la voiture est renforcée, car le poids total des batteries est de 315 kg. Le poids à vide de l'Oka Elektro était comparable à celui d'une VAZ 2108.
Sous tous les angles, la voiture ressemble à une VAZ-1111 ordinaire. Par contre, à l’intérieur, le tableau de bord et les commandes ont été redessinés pour le nouveau type de moteur : il y a un voltmètre, le levier de la boîte de vitesses a disparu du plancher et la touche R - reverse - située à gauche de la colonne de direction se charge de la marche arrière. Pour augmenter l’autonomie, qui atteignait 110 kilomètres, ce qui était tout à fait convenable pour l'époque, la tension a été portée à 132 volts. La mesure du temps d’accélération de 0 à 100 km/h était impossible. La vitesse maximale de la voiture était de 90 km/h ! Elle passait de 0 à 60 km/h en 14 secondes. Le temps de charge complète est de 8 heures depuis une prise domestique ordinaire de 220 volts.
En 1994-1995, un premier lot de 20 exemplaires d'Oka Elektro - qui fut aussi le dernier - a été assemblé dans l'atelier de production pilote OPP d'AvtoVAZ. Les voitures mises en circulation étaient destinées à des essais et à être exposés. Lors des tests, il s'est avéré que les performances de la voiture étaient bien inférieures à celles d'une voiture équipée d'un moteur à combustion interne classique. De plus, au prix de 18,000 dollars (les batteries étaient coûteuses et représentait 70% du prix et la voiture était assemblée à la main), les perspectives commerciales de cette nouveauté étaient nulles. Qui s'intéressait de toute façon à l'époque aux voitures électriques ? On se consolera en sachant que la voiture a gagné un prix dans le prestigieux écorallye de Monte-Carlo.
L'exemplaire mis en vente a été transféré pour d'autres expériences à l’Institut de recherche IIstochnik de Saint-Pétersbourg, et c’est pourquoi il a été parfaitement conservé jusqu'à aujourd'hui, avec un kilométrage de seulement 162 km et tous les documents nécessaires. Hélas, les concepts d'Oka et de voiture chère ou de collection sont incompatibles, hier comme aujourd'hui. Il y a donc peu de chance que la voiture soit vendue à ce prix astronomique.
A noter qu'un exemplaire en parfait état (il s’agit de la voiture qui était régulièrement exposée lors des salons est d’ailleurs conservé au musée de la marque Lada à Togliatti. Vous en trouverez de belles photos dans le dernier lien.
Lu sur :
https://kolesa.kz/content/news/za-elektricheskuyu-oku-hotyat-vyruchit-bolee-50-mln-tenge/
https://www.zr.ru/content/news/950979-v-moskve-prodayut-redchajshuyu-ehle/
https://dzen.ru/a/YaXliuZvFj6iAG_x
Adaptation VG