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En 1997, la Polonez avait déjà 19 ans et était - pour être honnête - une voiture déjà très vieille et dépassée. Une tentative de rendre cette « voiture ancienne » plus attrayante a été la version Atu, c'est-à-dire la berline à coffre. Mais ses formes angulaires rappelaient la PF 125p encore plus vieille, de sorte que l'attrait de cette nouvelle carrosserie était discutable. Et ce d'autant plus que son coffre n'avait qu'une capacité de 300 litres. Ce n'est que lorsqu'un partenariat a été établi avec le britannique Rover et qu'un moteur moderne 1.4i 16V a été introduit sous le capot que la Polonez a été ressuscitée.

La « Poldek » avec ce moteur Rover de 103 ch, atteignait 160 km/h et passait de 0 à 100 km/h en 11,9 secondes. Il s'agissait d'un très bon résultat pour les années 1990. Le magazine Auto Swiat avait testé cette version de la Polonez Atu 1.4i 16V en février 1997. C'était le modèle le plus cher produit alors à Zeran - il coûtait 26 800 zlotys.

Le rédacteur soulignait que les formes anguleuses de la carrosserie trahissaient son âge. La situation était similaire à l'intérieur. Le tableau de bord, modernisé en 1993, disposait de nombreux indicateurs utiles et tous les interrupteurs étaient éclairés. Le volant, en revanche, en cachait une grande partie et, malgré l'éclairage, il fallait les activer intuitivement, ce que l’on ne réussissait pas toujours du premier coup. La colonne de direction réglable permettait aux conducteurs de différentes tailles d’adapter leur position.

La carrosserie offrait un niveau de sécurité passive pas trop mauvais (le poids à vide était élevé) et un intérieur spacieux. Le collage des vitres latérales arrière devait contribuer à augmenter la résistance à la torsion de l'ensemble de la carrosserie. La possibilité de transporter cinq personnes et des bagages pour un prix modique fait que la Polonez était considérée comme une voiture familiale. La carrosserie à quatre portes était également un avantage.

Dans la voiture d'essai, il n'y avait pas beaucoup de bruit provenant du tableau de bord et de l'ensemble de l'habitacle, aucun grincement gênant ne se faisait entendre. Cela témoignait de la qualité de l'assemblage, de la finition et des matériaux utilisés. Les sièges avant étaient également esthétiques et confortables, mais offraient un soutien latéral trop faible. Le coffre à bagages, légèrement plus grand que dans la Caro, ne pouvait être ouvert que de l'intérieur de la voiture, tout comme la trappe à carburant. Les charnières de coffre ne pénétraient pas à l'intérieur, il n'y avait donc aucun risque d'endommager les bagages transportés. La banquette arrière divisée de série (selon le rapport 1/3:2/3) permettait de porter la capacité du compartiment à bagages à 570 litres.

Mais la partie la plus excitante était le groupe motopropulseur. Ce moteur très moderne à seize soupapes était équipé d'une injection de carburant multipoint. La puissance de 103 ch et le dynamisme de la voiture (13,5 secondes de 0 à 100 km/h selon l'usine) n’avaient rien d’étonnant. Les performances de l'Atu étaient moins bonnes que celles, par exemple, de la Rover 214 équipée d'un moteur identique, mais l'âge et le poids de la voiture jouaient ici un rôle. Objectivement, on peut dire que l'Atu 1.4 se déplaçait de manière dynamique, les dépassements (surtout sur les rapports inférieurs) se faisaient sans problème. La conduite consistant à maintenir le régime moteur dans les limites de 4 à 5,000 tr/min, entraînait un niveau de bruit très élevé. Le niveau sonore à l'intérieur, lorsque l'on roulait à des régimes de 3-4 mille tours/minute était également notable. Il en résultait un « bourdonnement » intense. Toutefois, le moteur 1.6 technologiquement dépassé, offrait une conduite moins agréable et consommait plus de carburant, la différence atteignant plusieurs litres aux 100 km.

La suspension n’avait rien de convaincant. Les modifications apportées à l'essieu arrière entraînait une augmentation du survirage. En conduite urbaine normale, il fallait même faire attention à ne pas laisser l'arrière de la voiture partir dans une courbe apparemment douce. De même, la conception peu moderne de la suspension avant ne permettait pas à la voiture de se comporter comme on pouvait le souhaiter. Les freins Lucas, en revanche, étaient performants. Ils offraient des distances d'arrêt décentes et une stabilité adéquate de la voiture lorsque l'on appuyait fortement sur la pédale de frein. Il y avait aussi un défaut - critiqué de longue date sur la Polonez - à savoir la lourdeur de la direction. L’assistance était uniquement disponible en option sur le modèle 1.6.

A l’époque de l’essai, les personnes qui accordaient plus d'importance à l'équipement de la voiture qu'à leur image pouvaient décider d'acheter cette Polonez. Pour une voiture bien équipée (c'est-à-dire avec des vitres et des rétroviseurs à commande électrique, le verrouillage centralisé, les jantes en alliage léger (mais où il fallait renoncer à l'ABS, aux airbags et à la climatisation non disponibles), le client payait beaucoup moins que pour une voiture occidentale de taille comparable et aux performances similaires. Cependant, la grande différence de prix entre les modèles 1.6 et 1.4 était dissuasive même si le réseau Daewoo offrait des conditions favorables avec des prêts à faible taux d'intérêt, des assurances bon marché, l’assistance et aussi des campagnes promotionnelles.

Aujourd'hui, la Polonez Atu, surtout avec le moteur 1.4i Rover, est une rareté sur le marché. Le modèle Atu n'a été produit que pendant 15 mois, remplacé par le modèle Atu Plus. Les uniques exemplaires, que l'on trouve de temps en temps dans les annonces, sont évalués à 4-5 mille zlotys. La Polonez Atu 1.4i peut-elle devenir un classique ? Oui, mais à condition qu'elle soit dans un état - comme les collectionneurs l'appellent en plaisantant - « pico bello », c'est-à-dire meilleur que lorsqu'elle a quitté l'usine FSO ! Pour atteindre un tel état, la « Poldek » doit être entièrement restaurée, y compris la carrosserie, la peinture, la mécanique et la sellerie. Le coût sera donc élevé ! Mais l'impression sur les spectateurs des manifestations automobiles sera énorme. Donc, si vous avez un penchant pour la Polonez et une réserve suffisante d'argent, laissez-vous tenter !

Lu sur : https://www.auto-swiat.pl/klasyki/youngtimer/test-poloneza-atu-14i-16v-z-archiwum-auto-swiata-1997-r/fk386y3
Adaptation VG

Tag(s) : #FSO, #Polonez, #Atu, #Rover, #Essai