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Dans son numéro 23 du 7 juin 1997, le magazine polonais Motor a essayé la nouvelle Fiat 126 elx sur une distance de 6,000 km :

Est-ce que la Maluch, la voiture la plus populaire de Pologne, peut encore surprendre ? Durant toute sa carrière elle n’a pas évolué techniquement, ses principaux paramètres n’ont donc pas changé de manière significative. Bien qu’on puisse encore l’acheter, ses ventes devraient commencer à chuter car l’offre de voitures neuves et d’occasion n’a jamais été aussi forte sur notre marché.

Au premier trimestre, près de 14,000 exemplaires de Maluch ont été vendus. C’est plus que la Polonez, mais c’est moins que la Cinquecento. Si cela continue comme cela ce sont plus de 50,000 Maluch neuves qui prendront la route cette année. C’est le niveau auquel elle se vend depuis plusieurs années. Pour ceux qui envisagent d’acheter cette toute petite voiture, nous avons essayé la nouvelle Fiat 126 elx pendant trois mois et sur plus de 6,000 km.

La Maluch est toujours populaire et nous avons vécu une expérience désagréable quasiment au début de notre essai. Trois jours après la livraison de notre voiture, des amateurs ont essayé de nous la voler. La tentative a échoué. Par chance nous avions un blocage du levier de vitesse et du pédalier et les chiens du propriétaire de la maison dans la cour de laquelle nous avions garé la voiture pour la nuit les ont fait fuir. Mais ils ont eu le temps de faire des dégâts : neiman forcé, habillage de la colonne de direction cassé et portière endommagée... Lorsque vous achetez une Maluch neuve, pensez donc à installer un dispositif de protection fiable contre le vol. Pensez également à prendre un assurance couvrant ce genre de préjudice car c’est le seul moyen sûr de la protéger. Aucune protection mécanique n’offre une garantie absolue. Il y a toujours un moyen de voler une voiture.

La première impression que l'on a en prenant le volant de la nouvelle Maluch est que le niveau sonore est significativement plus faible que dans une version sans catalyseur. C’est un des effets secondaires positif induit par le recyclage des gaz d’échappement. Mais il y a un revers à la médaille, cette fois désagréable. Dans l’habitacle on peut ressentir de temps en temps une odeur de sulfure d’hydrogène. Il s’agit d’un gaz produit en quantité infime suite au processus qui se déroule dans le catalyseur. Le phénomène se produit également avec d’autres voitures. Il n’est peut-être pas agréable mais il n’est pas nocif...

A part cela, tout est comme dans la version « el ». à l’exception des témoins lumineux ou sonores supplémentaires (pour désenclencher le starter par exemple) ou du bouchon de réservoir à essence qui ne se ferme pas à clé. Nous vous conseillons d’en acheter un immédiatement comme celui de la Cinquecento. La goulotte du réservoir est d’ailleurs nouvelle : seul un pistolet distribuant de l’essence sans plomb peut y être introduit. Comparé à la Fiat 126 el ou aux modèles précédents, le starter peut être désenclenché plus rapidement. Il suffit de parcourir quelques centaines de mètres pour rouler sans aucun à-coups même par temps froid.

On est en droit d’attendre des économies d’une petite voiture. C’est ce que veut d’ailleurs la majorité des acheteurs de Maluch. Selon les chiffres fournis par l'usine, la consommation minimale de carburant à 70 km/h est de 4,7 litres aux 100 km. A 90 km/h elle est déjà de 6 l/100 km et en ville elle atteint les 6,9 l (avec une marge de +/- 0,3 l). En pratique nous avons mesuré une valeur plus élevée (7,6 litres aux 100 km), mais il faut dire que nous avons adopté une conduite presque sportive, en tirant le meilleur parti du moteur. En fonctionnement normal (avec 30% de conduite en ville), notre Fiat 126 elx n’a pas consommé plus de 6,3 litres aux 100 km et la consommation minimale a même été de 5,5 litres. La moyenne sur l’ensemble de notre test s’établit finalement à 5,96 litres aux 100 km ce qui confirme que la consommation de carburant normale se situe dans les limites du raisonnable.

Il surprenant de constater que la consommation sur route est plus élevée qu'en ville (à condition qu’elle soit calme et sans perdre trop de temps dans des embouteillages), mais c’est naturel puisque la Maluch n’a que 4 rapports. Pour rouler aux alentours de 90 km/h, il faut écraser la pédale d’accélérateur, ce qui se ressent immédiatement sur la consommation.

Habituellement, le montage du catalyseur provoque une diminution de la puissance moteur. Dans la Maluch, qui ne dispose déjà pas de beaucoup de chevaux, cela n'était pas souhaitable. Nos premières impressions confirment les déclarations de l’usine selon lesquelles les performances n’ont pas changé, mais nous avons quand même effectué quelques mesures sur un bout de ligne droite de l’autoroute Katowice – Cracovie. La vitesse maximale, qui dépend principalement de la puissance du moteur, montre que la version à catalyseur dispose d’un avantage minime. Dans un sens la 126 Elx a atteint 120 km/h. Dans l’autre sens, nous avons réussi à atteindre environ 117 km/h. En tenant compte d’une éventuelle erreur, la vitesse obtenue était donc dans les deux cas légèrement supérieure à celle mentionnée par le constructeur (maximum 105 km/h).

On constate la même chose sur le 0 à 100 km/h. Même en tenant d’une éventuelle erreur du compteur, notre Maluch a été un peu plus rapide pour atteindre cette vitesse que ce qu’annonce le constructeur (50 sec). En reprise de 60 à 100 km/h en quatrième, la 126 elx s’avère moins bonne que ce que l’on aurait pu penser (puisqu’elle dispose d’un meilleur couple) car le catalyseur étouffe un peu le moteur. Mais les différences sont vraiment minimes et il n’y a vraiment aucune raison de croire que le catalyseur a rendu la Maluch moins performante.

Au cours des 6,000 km de notre essai nous avons fait mesuré plusieurs fois les gaz d’échappement. Malheureusement ils ne répondaient pas aux normes anti-pollution. Au ralenti la teneur en monoxyde de carbone était d’environ 0,8% (pour une limite de 0,5%) et les hydrocarbures atteignaient 270 ppm (soit 100ppm de trop). Après un petit réglage nous sommes retombé à 0,3/0,5% et 80 ppm. A régime plus élevé (2 à 3 mille tours) les mesures ne dépassent pas les valeurs limites. Là, la Maluch respecte donc les normes actuelles. Cela signifie donc qu’en fonctionnement normal, le catalyseur peut ne pas fonctionner de manière optimale et il est conseillé de faire contrôler la qualité des gaz d’échappement plus souvent que ce que le constructeur préconise (tous les 15,000 km).

Notre voiture ne pouvait pas avoir quelques défauts. Avant même la première révision, nous avons commencé à avoir pas mal de jeu dans la direction et il a fallu la faire réparer. Dès le début les essuie-glaces ont laissé des traces d’usure sur le pare-brise. Il était aussi difficile de faire marcher le klaxon car à priori le bouton situé dans le volant était mal monté. On sentait aussi des vibrations dans la pédale de frein mais lors de la révision les mécaniciens ont jugé que le phénomène était dans la norme et qu'il n'était pas nécessaire de faire rectifier les tambours. Le plus énervant reste le bruit au niveau de l’admission. Un bruit continu. A côté de cela, le craquement de siège peut être considéré comme ordinaire. Avant la fin de notre essai nous avons eu un problème avec le démarreur. Il a continué à tourner alors que la moteur était lancé et la clé de contact relâchée. Il a fallu le faire réparer.

La nouvelle Fiat 126 elx est bien sûr restée une Maluch : une voiture qui n’est pas vraiment faite, même si elle s’en tire très courageusement, pour rouler sur autoroute. Mais en ville, donc dans les conditions pour laquelle elle a été conçue, elle n’a pas à avoir honte. Elle n’est pas aussi lente qu'on pourrait s'y attendre pour atteindre 80 km/h, soit plus que nécessaire pour rouler dans les rues. Comme deuxième voiture, pour aller travailler ou faire ses courses, elle s’avère donc tout à fait suffisante.

Lu sur : http://www.magazynauto.pl/rozrywka/motor-z-przeszlosci/news-6000-km-z-maluchem,nId,1111871
Adaptation VG