Dans l’histoire de l’industrie automobile russe, le minivan ou le monospace occupe une place à part. Il y est extrêmement rare. Si aux Etats-Unis une famille sur deux possède un véhicule de ce type, c’est parce qu’il est extrêmement pratique. On peut faire rentrer ce qu’on veut à l’intérieur ! En Russie, les familles ayant trois enfants s’entassent dans de simples berlines ou, dans le meilleur des cas, dans des breaks.
C’est pour cela qu’à une époque AZLK avait dans ses cartons des projets de ce type : le fourgon Moskvitch-3733 « Tonnik » et le monospace Moskvitch-2139 « Arbat ». A Ijevsk, on avait également imaginé le modèle IZH-042. Mais, avec l’effondrement de l’URSS, ces projets ne se sont jamais concrétisés.
AvtoVAZ a réussi à aller plus loin. A Togliatti, à l’époque de l’URSS, on a commencé à concevoir un véhicule à sept places dont la production en série a finalement pu commencer en 1998. Ce modèle est resté sur la chaîne pendant 8 ans avant de disparaître pour toujours en 2006. Depuis, le géant de l’automobile russe n’a plus expérimenté ce type de carrosserie. Pas plus que les autres constructeurs russes…
Les premières de cette maquette datent de 1989. Il est intéressant de noter que la voiture portait d’abord l’indice « 2114 », qui a ensuite été affecté à la version restylée de la Samara. Les premiers prototypes avaient des petites vitres supplémentaires sous la ligne de caisse. C’était une solution à la mode à l’époque. On retrouve cela sur les premiers prototypes de VAZ-2110 et sur la Moskvitch-2143 Iaouza.
Pour produire rapidement (même si cela reste relatif) la voiture, AvtoVAZ est allé au plus simple. Comme elle était basée sur la Niva à cinq portes, la Nadezhda disposait nativement de quatre roues motrices. Au début, c’est un moteur à carburateur de 80 chevaux qui était installé sous son capot avant d’être remplacé par un moteur à injection.
Au total, en 8 ans, ce sont 8,000 VAZ-2120 Nadezhda qui ont été fabriquées dans l’atelier pilote OPP d’AvtoVAZ. Pourquoi a-t-on cessé de la produire ? Selon la version officielle, c’est en raison de son faible rapport qualité/prix et aussi par la trop faible demande. Bizarrement, la très laide Niva rallongée se vendait mieux que cette « fourgonnette ». Elle n’était donc pas rentable pour le constructeur russe.
De plus, le minivan à sept places russe ne tenait pas non plus comparaison face à la concurrence étrangère. Certes, il était moins cher que les « minibus » japonais mais face aux mêmes modèles d’occasion qui entrait massivement dans le pays par l’Extrême Orient, il n'avait aucune chance.
Un autre point noir de la VAZ-2120 Nadezhda était la corrosion. La voiture pourrissait encore plus vite que les 2105 et 2107. Les modèles qui n’ont pas été touchés par la rouille doivent se compter sur les doigts de la main.
C’est dommage car ce modèle est la seule voiture familiale et confortable jamais proposée par un constructeur russe et pour laquelle aucune autre alternative n’a été proposée. Et ce n’est pas la peine de penser au Bukhanka ! Et quand on connait le succès de celle qui l’a remplacé dans l’atelier OPP de VAZ, la VAZ-2112 coupé…
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Adaptation VG