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La « Jigouli » comme écho à l’amitié soviétique.

A Addis-Adeba, la capitale de l’Ethiopie, ce sont plus d’un millier de vieilles Jigouli qui servent encore fidèlement les chauffeurs de taxi locaux... Cette fidélité remonte à l’époque où l’URSS déversaient des milliards de dollars pour ses « pays-frères » du continent africain. Vingt-cinq ans après la fin de l’URSS, dans l’une des principales « forteresses du socialisme » d'Afrique, il ne reste plus aucune trace de cette amitié si ce n’est ces taxis. Aujourd’hui,la grande majorité de ces Lada sont peintes en bleu et blanc, la couleur communément utilisée pour tous les taxis d’Éthiopie.

L’amour pour la Kopeïka est tellement sans limite qu’au début des années 90 juste après la fin des relations entre ce fier pays et l’URSS (justement en raison de la disparition de cette dernière), les Éthiopiens ont commencé à rapporter des Jigoulis de toute l’Europe ! En particulier des Pays-Bas où elles ne valaient pratiquement plus rien à l’époque et où il n’y avait pas de problème de pièces de rechange.

C'est ce que confirmait Tadesse Tessema, le copropriétaire d' une société éthiopienne, « Holland Car plc » qui a signé en mars 2007 un accord de coopération avec Lada Egypt pour l’assemblage de Lada 2017 en Éthiopie : « J’importais des Lada 1200 d’occasion d’Europe mais Lada en a cessé la fabrication en 1987. C’est d'ailleurs la raison pour laquelle notre première intention d’assembler précisément ce modèle en Éthiopie n’a pas marché et c’est pourquoi nous avons décidé de fabriquer la Lada 2017 qui a un moteur 1600 cm3. Avec la peinture bi-ton, notre société à l’intention de proposer ce modèle au prix de 98,000 birr. Pour comparison, le prix d’une Lada 1200 importée de 20 ans d’âge va de 70 à 75 mille birr ».

Il y aurait près de 5,000 Lada 1200 opérant comme taxis dans tout le pays. Ces Lada arborent encore souvent l’autocollant avec l’indication de leur pays d’origine et ont été importées par Djibouti. Bien présents dans la capitale, ces taxis ne pullulent pas pour autant. Par habitude, les Éthiopiens sont des marcheurs et préfèrent utiliser des minibus pour de plus longs trajets.

Voici un petit témoignage (cf, : le troisième lien ci-dessous et recopié ici pour archivage) : « … «Taxi !»… Nous nous sommes mis d’accord : 40 birrs (moins de 2 euros) pour la course de deux kilomètres. Et encore, ce doit être un tarif pour "farenji", l’étranger que je suis. Le chauffeur a bien valorisé la déclivité du trajet, ce qui me laisse perplexe sur les capacités de la Lada. La manivelle de la vitre a cessé ses fonctions depuis belle lurette et la poignée de la porte menace de ruine, mais point n’est besoin de se cramponner : l’allure de gastéropode permet de jouir du spectacle de la rue. Un moment, en bas de la côte qui grimpe de l’hôtel Finfine Adarash au palais du Premier Ministre, je me demande si je ne devrais pas délester le véhicule sur quelques mètres, voire le pousser un peu, mais non ! D’ailleurs, la jovialité du conducteur est des plus rassurantes. Il semble partager mon opinion pour le kitsch du palais du Patriarche et me félicite du choix du Lucy Restaurant. Tout juste s’il ne pénètre pas dans le patio pour m’économiser 5 mètres ! ».

Pour être totalement complet, je vous invite à vous référer aussi au quatrième lien qui explique dans le détail le fonctionnement des taxis d'Addis-Adeba.

Lu sur :
https://motor.kz/post/zhiguli-kak-etho-sovetskoy-druzhby-30863/
http://nazret.com/blog/index.php/2007/03/20/ethiopia_to_assemble_ladas
http://www.monnuage.fr/point-d-interet/taxis-daddis-abeba-a114617#modal-16028
http://www.imbert-vier.org/simon/taxi/
Adaptation VG

Tag(s) : #VAZ, #Lada, #2101, #Jigouli, #Kopeïka, #Taxi, #Ethiopie, #Ambiance