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Cela devait être une voiture pour les champs de bataille que l’on abandonnerait une fois le travail accompli. Mais comme indique le lieutenant-colonnel Ryszard Bujnowski, qui l’a testée, la mission principale de ce Véhicule de Transport Léger (LPT), construit sur la base de la PF 126p, ne pouvait être que faire mourir de rire l’ennemi.

Le LPT a été conçu dans la seconde moitié des années 70 par l’Institut Technique des Véhicules Blindés de Sulejowek et se présentait comme un canot en plastique, peu profond et rectangulaire, avec 6 sièges montée sur un châssis à trois essieux. Les roues arrières étaient motrices et celles du milieu pouvaient être enclenchées selon les besoins, par le conducteur et seulement à l’arrêt, à l’aide d’un embrayage électromagnétique.

Le LPT pouvait être utilisé sur la terre ferme ou comme véhicule amphibie.Théoriquement, il atteignait sur route la vitesse de 80 km/h et 8 km/h dans l’eau. Il devait consommer de 8 à 11 litres d’essence aux 100 km, mais on était plus proche des 15 litres. « En 1984, j’ai conduit les prototypes n°14 et n°15, se rappelle le lieutenant-colonnel Bujnowski. Ce devait être un véhicule universel pour les divisions aéroportées pour des opérations derrière les lignes ennemies. Il n’a joué aucun rôle. Lorsque nous sommes arrivés sur la base, cela a été la cohue et tout le monde s’est mis à rire. Les pilotes de chars soviétiques ont failli mourir de rire en le voyant. Lorsqu’on roulait en enclenchant l’essieu du milieu, on détruisait les pneus. Ils ne faisaient pas plus de 4,000 km ».

Lorsque l’espace de chargement était vide, le véhicule avait tendance à basculer vers l’avant, de sorte qu’il valait mieux y mettre un sac de sable. Dans la boue, il n’était pas en mesure de s’en sortir seul, sans le pousser. Cela devait être prévu car sur les roues arrière on avait soudé des sortes de soucoupes sur lesquelles on pouvait enrouler deux cordes. En les attachant à un arbre, on pouvait sortir le LPT d’un mauvais pas. A Orzysz deux prototypes de LPT ont survécu pendant 3 ans. Ils ont ensuite terminé à la casse. C’est ainsi que s’est terminée l’aventure militaire de la Maluch.

Légende des photos :

• Au premier coup d’œil, on peut voir que de nombreux éléments de ce véhicule provenait de la PF 126p. Il devait être utilisé à la fois sur terre et dans l’eau, mais les militaires n’en étaient pas satisfaits. Elle avait beaucoup de défauts et sur la terre elle s’embourbait facilement.
• Les plaques soudées sur les roues servaient de treuil primitif.
• 1) Moteur de Maluch 650 cm3, 24ch. 2) Boîte de vitesse de Maluch. 3) Chaîne d’entraînement. 4) Réducteur.

Lu sur : http://yojo2.ovh.org/kpm/zdj/2005-12-05.JPG
Adaptation VG