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Même avec ses meilleurs amis, il n’est pas toujours possible de vivre en paix et en harmonie. Il peut y avoir des désaccords, de la colère, de l’incompréhension mais en général, après, on se souvient que cette personne nous est chère, qu’elle est toujours là quand on a besoin d’aide, de soutien ou de réconfort. Et l’on est prêt à faire la même chose pour lui, non par devoir, mais simplement par amour, un amour honnête et ouvert. Avec les voitures c’est exactement la même chose. La voiture est fidèle. Si vous l’aimez, elle vous sortira des mauvais pas, vous mettra hors de danger. La principale chose à garder à l’esprit est qu’elle a besoin d’attention et de soins.

Avant, je ne pouvais pas comprendre pourquoi un homme assis derrière le volant n’a quasiment pas besoin de bouger les jambes. Je ne pouvais pas non plus comprendre comment on peut dépenser toutes ses économies dans des pièces de rechange. Je ne pouvais pas comprendre la joie que l’on peut ressentir quand on sort le matin et qu’on démarre sa voiture. Je n’imaginais quel sentiment de liberté peut procurer une automobile. Je n’avais pas conscience qu’avec elle on peut aller où l’on veut en fonction de la quantité de carburant dans le réservoir. Je ne connaissais pas la liberté de ne pas dépendre de quelqu’un pour aller quelque part. Je dépendais des transports en commun et de leurs désagréments. Je ne pouvais pas me rendre compte l’influence que pouvait avoir sur mon humeur les retards des marchroutka. Je ne savais pas non plus que je peux avoir de si bons réflexes, comme l’autre jour quand je me suis décalée sur le bas en côté comprenant que la voiture qui arrivait en face n’aurait pas le temps de terminer son dépassement.

Grâce à la voiture j’ai appris beaucoup de choses. J’ai compris que je peux soulager ma chère mère en l’emmenant à la clinique quand elle a une douleur au bas du dos. J’ai compris que je peux emmener régulièrement mon frère à la piscine alors que dans la chaleur de l’été dernier il s’impatientait tous les soirs et attendait le week-end pour pouvoir aller se baigner dans la Volga. J’ai aussi réalisé que mon père, qui était sceptique sur mes capacités de conduite, est très fier de moi. J’ai compris que la voiture m’a non seulement facilité la vie, mais l’a aussi rendue plus agréable à ceux qui me sont chers.

Et quand je vois le temps que nous avons passé ensemble je peux dire que c’était de l’amour. L’amour de la première gorgée de liberté.

Lu sur : http://vvv.lada.ru/warmstories/open_vote/vs_27782.html
(09ème place : Victoria Berezhnova, Volgograd)
Adaptation VG