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L'an passé, on a appris que le constructeur automobile national prévoyait de produire toute une famille de nouveaux modèles qui deviendraient « les voitures de tourisme les moins chères de Russie ». AvtoVAZ continue de préparer la sortie de la Lada Iskra puisque c’est comme cela qu’elle devrait s’appeler. Avant même sa présentation officielle, les informations sur cette voiture se sont tellement accumulées que l'on peut tout dire, et même plus, sur l’Iskra.

Pour parler franchement, il s'agira d'une « copie » sur tous les fronts de la Logan de troisième génération, dont la production n'a jamais été établie en Russie. Et bien que la direction de VAZ affirme qu'il s'agit d'un développement totalement indépendant, la plate-forme CMF-B indique directement la parenté avec les modèles européens Dacia et Renault.

Les designers de d’AvtoVAZ n'ont pas réussi à dissimuler complètement leur design sous le X-Design marque de fabrique de Lada, la nouveauté ne différera que très peu de la Logan avec des logos Lada collés ça et là. Ce que l'on peut vraiment considérer comme sa « réussite », c'est qu'il n'y aura pas de moteur européen sous le capot. La Lada Iskra recevra les moteurs russes de ses modèles à traction avant et les nouvelles boîtes de vitesses des amis chinois de d’AvtoVAZ.

Le plus important sera son positionnement. La gamme Iskra se pose en remplaçante de l'obsolète Granta, qui sera retirée de la chaîne de montage d'ici 2027. En conséquence, la Lada Iskra sera la plus « populaire et la plus économique », comme l'a déclaré le constructeur, alors que le prix est déjà prévu d'être presque 1,5 fois plus élevé que la Granta actuelle !

D'un côté, il s’agira d’une bonne voiture, moderne. Un pas en avant pour le géant de l'automobile, mais dont le concept échoue à la mention même de son prix. La question de savoir qui aura besoin d'un modèle aussi « simple et abordable » pour une somme qu'il est irréaliste pour un acheteur moyen de gagner au moins pendant un an, reste sans réponse.

Depuis l'année dernière, le fait que les gens aient besoin d'une voiture simple et bon marché fait l'objet de discussions non seulement parmi les passionnés d'automobile, mais aussi parmi les fonctionnaires. À l'heure actuelle, le projet de création d'une voiture « populaire et abordable » avec un prix de vente de 500,000 roubles a été étouffé pour une raison ou une autre (surprenant, n'est-ce pas ?). On a invoqué l'impossibilité de développer voiture de ce prix en partant de zéro, affirmant que cela nécessiterait trop d'investissements et de temps, et que lorsque la voiture apparaîtra, elle coûtera un prix bien différent.

Mais pourquoi inventer, alors qu'il existait déjà des voitures encore plus simples et plus abordables que la gamme actuelle du géant de Togliatti, et ce sous la même marque. Depuis longtemps, on demande à AvtoVAZ de remettre sur la chaîne de montage les modèles Jigouli 2105-2107, mais il existe des options plus intéressantes et même meilleures que la VAZ « classique ». Par exemple, la Lada « Caprice » est une excellente option, sans prétention. Pourquoi ne pas reprendre sa production ?

Pour être plus précis, le nom "Caprice" provient de la société Lada Broker de Togliatti, qui a accroché un kit-carrosserie portant ce nom à la VAZ-21099 bien connue chez nous sous le nom de Sagona. Cette voiture a été améliorée non seulement à l'extérieur, mais aussi à l'intérieur. Les concepteurs avaient manifestement essayé d'établir une similitude avec la « Deciatka » (VAZ-2110), plus moderne à l'époque.

Bien sûr, selon les normes actuelles, ce kit-carrosserie aux allures de tuning impitoyable des années 1990 et 2000 semble ridicule, mais il y a 20 ans, cette voiture était l'incarnation du style et était à la mode. Les pièces, bien sûr, sont faites de fibre de verre avec des tonnes de mastic. Il y avait différentes versions de ce kit, les différences se situant au niveau du coffre et de son spoiler.

Le plus important dans cette voiture est la partie technique, qui jusqu’à aujourd’hui reste pertinente. Oui, sous le capot se trouve un moteur VAZ simple, qui a peu changé au fil des décennies. Et d’ailleurs, la Granta elle-même, n'est rien d'autre qu'une modernisation très profonde de cette VAZ-21099.

Il est intéressant de constater que ces voitures acquièrent de la valeur au fil des ans. Simples, sans prétention, elles roulent encore, même si leur production s'est achevée il y a deux décennies. Toutes ces caractéristiques sont appréciées aujourd'hui plus que jamais. Les gens sont prêts à acheter des voitures aussi simples, mais elles doivent être bon marché et rustiques - on ne doit pas les payer à crédit pendant 5 à 10 ans, et si elles tombent en panne, elles doivent pouvoir être réparées sur le trottoir. Tout doit pouvoir être fait par soi-même.

Sur cette voiture vous pourrez ajouter n'importe quel kit-carrosserie, qu'il s'agisse d'un « Caprice », d'un « Carlotta » ou la laisser dans un style plus ordinaire, celui avec lequel elle est sortie d'usine. Si AvtoVAZ recommence à produire ces 21099, avec un moteur 1,5-1,6 à injection, même sans climatisation ni vitres électriques pour un prix allant jusqu'à 500,000 roubles - cette voiture sera un succès, les acheteurs ne manqueront pas, contrairement aux voitures occidentales invendues qui stagnent dans les parkings.

Mais, malheureusement, tout n'est pas si simple. Comme le soulignent à juste titre les experts, le coût de production d'une 21099 est presque le même que celui de son analogue moderne. Et le business de Lada tourne autour de principes légèrement différents, comme le montre la façon dont la direction réimprime à la hausse les étiquettes de prix sur ses voitures !

Hélas, il ne faut pas s'attendre à un miracle et à un geste en notre direction : voyez la Niva, qui va bientôt avoir 50 ans et qui se vend à plus de 1,000,000 de roubles, alors que son prix de fabrication ne dépasse pas les 400-500,000 roubles - quelle est la logique de l'augmentation des prix, personne ne l'explique. Selon ce principe, la 21099 ou la Granta coûteront à peu près la même chose. Avec les équipements qui sont supprimés et la simplification - l'étiquette de prix n'est pas 300-400 ou même 500 mille roubles, mais bien de 1 million !

Il s'agit d'un banal conflit d'intérêts : ce dont les gens ont besoin, l'usine n'en a pas besoin. Si ce type d'entreprise vivait dans le réel et produisait quelque chose qui rapporte réellement et qui est demandé, nous roulerions partout dans des Lada « Caprice » abordables, bien que simples, et leurs analogues. Après tout, un automobiliste qui dispose de l'argent pour acheter une voiture neuve veut aujourd'hui quelque chose de moins cher, mais pas plus cool ou plus moderne. Nous n'avons pas besoin d'une climatisation multizone, ni d'écrans au lieu des habituels compteurs analogiques, ni de boîtes robotisées à variateur - nous voulons seulement une voiture plus accessible.

Malheureusement, ce n'est pas dans l'intérêt de la direction des constructeurs, ce qui signifie que nous ne verrons qu'une Lada Iskra moderne bourrée de toutes sortes d'améliorations à partir de 1,5 million de roubles, ou même plus… Telle est la réalité à laquelle nous devons nous habituer.

Lu sur : https://dzen.ru/a/ZdcbaDY4Lkx9cmad
Adaptation VG

Tag(s) : #Lada, #Iskra, #VAZ, #21099, #Caprice, #Lada Broker, #Tuning, #Analyse