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Il se passe des choses étranges dans notre monde : la Géorgie, qui n'a jamais figuré dans la liste des principales puissances automobiles, a soudain quadruplé ses livraisons de voitures à la Russie. Comment une telle chose est-elle possible ?

En totale contradiction avec les sanctions décidées contre l’envahisseur russe, la Géorgie vend à la Russie non seulement du soleil, des khinkali et du tsinandali, mais aussi des voitures ! Et les volumes des livraisons sont déjà comparables à celui des produits alimentaires : depuis le début de l'année 2023, la Géorgie a multiplié de 300% ses exportations de voitures vers la Fédération de Russie comme le suggère le journal Kommersant. Cela ne s'était jamais produit auparavant à un tel niveau (*).

Et maintenant, une question : combien d'usines et de marques de voitures géorgiennes un automobiliste russe moyen peut-il citer ? Je vois une main grise au dernier rang : l'usine automobile de Kutaisi ! À son apogée, l'entreprise assemblait jusqu'à 5,700 véhicules par an ! A l’époque la Géorgie produisait non seulement des camions, mais aussi des tracteurs Rioni - aujourd'hui communément appelés motoculteurs - dont on avait grand besoin, qui étaient très recherchés et rares. Vous ne le croiriez pas, mais il y avait même des machines spéciales pour la cueillette du thé. Autre chose exotique : dans l'usine de réparation automobile de Tbilissi, on fabriquait des bus avec des carrosseries en bois ! Dès que l'Union soviétique s'est effondrée, l'industrie automobile locale a suivi le même chemin que le reste.

Aujourd'hui, les livraisons de voitures géorgiennes à la Russie, qui ont augmenté de façon stupéfiante en raison du refus des livraisons officielles, sont appelées « importations parallèles ».Et personne n'a l'intention d'abandonner cette mine d'or, malgré les sanctions.

Lu sur : https://www.avtovzglyad.ru/avto/avtoprom/2023-05-25-gruzinskij-avtoprom-na-podeme-postavki-mashin-iz-zakavkazja-vyrosli-na-300/
Adaptation VG

Nota : cette traduction est largement édulcorée, le ton employé dans l’article étant de la propagande pro-russe particulièrement abjecte… Sovietauto n’est pas là - je vous le rappelle - pour faire de la politique mais j’ai jugé le fond de l’article intéressant car il permet d’éclairer une réalité : malgré le retrait des constructeurs occidentaux de Russie, il est toujours possible d’acheter des voitures ou des pièces grâce à ces filières parallèles...

(*) les chiffres de l’article de Kommersant : 978 voitures en janvier-février 2023 contre 209 en 2022 sur la même période…