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Cette « Kopeïka » ne laissera personne indifférent. Il est impossible de passer devant elle, ou de la croiser, sans tourner la tête car sa carrosserie est véritablement devenue une toile artistique.

L’idée du projet est venue de manière totalement accidentelle. Pavel a acheté cette VAZ-21013 de 1974 pour la revendre. Mais sa femme avait de la peine pour le sort réservé à cette veille voiture soviétique. Elle lui a demandé de ne pas la vendre et Pavel lui a donnée.

Elle lui avait coûté 15,000 roubles, et l’état était à l'avenant. La première chose à entreprendre était donc de faire tous les efforts nécessaires pour qu’elle puisse être conduite normalement et en toute sécurité. Les freins ont été changés de même que l’huile et les autres fluides. Le carburateur a fait l’objet d’un bon réglage. Après avoir été redémarré, l’épouse de Pawel a pu prendre des cours de conduite.

Et puis il a décidé que le prix payé pour la voiture lui permettait de réaliser un projet inhabituel, qu’il ne se serait jamais permis de réaliser en partant, par exemple, d'une voiture étrangère ou même d'une Jigouli, mais avec une carrosserie idéale. Cette « Kopeïka » est donc devenu son exutoire et un espace sans fin pour sa créativité !

Sachant que son ami Ivan est peintre automobile et qu’il aime faire du pinstriping et des peintures personnalisées, Pavel l’a invité à expérimenter sur sa Jigouli. Il lui a fourni une « toile » propre et le matériel nécessaire et Ivan a conçu et exécuté l’œuvre que vous avez sous les yeux.

Désormais le capot et les ailes de la « Kopeïka » sont recouverts de dessins réalisés en suivant minutieusement la technique du pinstriping. Et la peinture sur le toit est personnalisée. Il s’agit d’une sorte de bande entrelacée de fresques. L’artiste s’est inspiré d’ornements incas pour mettre en forme ses idées.

Le pinstriping est une technique de peinture à l'aide d'un pinceau spécial à poils longs, qui est utilisée pour créer des motifs de lignes fines et de lignes torsadées. Selon une version, cette technique est née il y a très, très longtemps, et elle a commencé à être utilisée au 16ème siècle sur les moyens de transport. Cette technique a ressurgi dans les années 1950 où elle est devenue l'une des tendances populaires de la custom-culture. Elle est encore utilisée aujourd'hui pour peindre des voitures, des motos, des vélos, des casques, des skateboards, des guitares, etc...

Le motif de toit complexe est réalisé en plusieurs couches de peinture de type metal flake (autrement dit, des paillettes métalliques). La première couche utilise des paillettes violettes sur une base noire. La deuxième couche est constituée de paillettes argentées par-dessus les mauves. Une fois les mouchetures terminées, le processus d'application du motif primaire (les contours) a commencé. Ensuite, le motif a été recouvert de trois couches de peinture bleu candy, voire quatre à certains endroits, afin de donner aux ombres un contour plus lisse. Ensuite, la voiture a été resurfacée et un motif secondaire a été appliqué (remplissage des contours précédemment créés). Ensuite, du bleu candy a été appliqué en deux couches sur la partie rose du toit pour créer un effet d'encadrement au centre du motif, et le toit est passé au vernis. Un mois plus tard, un polissage a été effectué et le toit a pris cet aspect final.

Le processus de peinture a pris trois semaines car il a été réalisé en hiver dans un garage spartiate. Après chaque couche, il fallait faire une pause de 2 à 3 jours pour laisser sécher la peinture.

Les bandes noires sur les portes, les ailes, le capot et le coffre ont été réalisées à l'aide d'une technique de vieillissement décoratif. Des lignes noires ont d'abord été appliquées à l'aide d'une bombe aérosol, puis frottées pour obtenir l'effet désiré. Seul le toit a été verni. Le reste de la carrosserie n'en avait pas besoin, car l'ancienne peinture n'était pas très brillante, ce qui était parfait pour le projet. L'objectif était d'obtenir un effet « vieilli ». De plus, les lignes noires complètent la forme de la carrosserie en le rendant visuellement plus volumineuse.

Une fois la peinture terminée, l'étape suivante a commencé. L’échappement à double sortie (alias shotgun) a été soudé et monté et les ressorts ont été coupés pour abaisser la voiture et la rendre plus dynamique. Ensuite Pavel s’est occupé de l’intérieur. Il a racheté un volant, un levier de vitesses et 2 mètres de chaîne qu’il a soudé dans son garage avec des amis pour créer ce volant et ce levier de vitesses insolites.

C’est ainsi qu’une Kopeïka dans le style lowriding a été fabriquée : basse avec un style caractéristique. Les lowriders n’ont pas de moteurs suralimentés ; ces voitures ne sont pas destinées à la course mais au cruising - la promenade dans les rues de la ville. Le moteur et la boîte de vitesses sont absolument d’origine. N'importe quelle Jigouli peut devenir un lowrider, mais les modèles 2101, 02, 03 et 06 sont les plus adaptés à ce style. Le design des 2104, 05 et 07 est trop « carré ».

Cette VAZ-21013 est utilisée exclusivement le week-end. Elle attire l'attention, suscite de nombreux regards surpris et des « likes » sur la route. Comme déjà dit, elle a été achetée pour la modique somme de 15,000 roubles et le budget total pour les modifications (en tenant compte du fait que le travail a été fait soi-même ou avec des amis) s’élève à 20,000 roubles.

Lu sur : https://auto.mail.ru/article/77815-zhiguli-kak-iskusstvo-pinstrajping-i-kastom-pokras/
Adaptation VG

Tag(s) : #VAZ, #Lada, #2101, #Kopeïka, #Lowrider