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De tous temps, le cabriolet a respiré le luxe et l’opulence. Et pas seulement en été lorsqu’il se découvre. A n’en pas douter, le Tsarévitch succomberait aux charmes de la Lada Samara Cabrio, cette voiture russo-belge aux manières mondaines.

C’est peut-être une coïncidence, mais le dernier des Tsars possédait dans son garage une magnifique Russo-Baltique Phaeton de 1911, forte de 35 ch, et conçue par l’ingénieur belge Charles Fondu. Cette voiture avait accompli le trajet de Saint-Pétersbourg à la principauté de Monaco pour relever le défi de l'Europe occidentale et participer au rallye de Monaco en 1912. C’est Pierre Nagel, un autre Belge, qui était derrière le volant. Le pari fut presque réussi puisqu’il a atteint la Côte d'Azur mais il avait oublié de démonter la lame chasse-neige qui ressemblait à un spoiler. Raison suffisante pour que le jury du « Concours d’Elégance » étroitement lié au fameux rallye, déclasse le Belge. Chauvinisme français ? On ne le saura jamais, mais la Berliet de Julius Beutler partie de Berlin a remporté l’épreuve. Plus tard dans l’année, la Russo-Baltique s’est vengée en remportant le formidable rallye de Saint-Sébastien.

Ce contexte historique n’est pourtant pas la raison pour laquelle la Scaldia Volga de Bruxelles a décidé d’enrichir la gamme Lada avec un cabriolet. Le but est de démontrer que la représentante la plus démocratique du monde automobile peut aussi se faire sophistiquée. Ce cabriolet est très sensible à la mode car ces dernières années les voitures ouvertes ont gagné de plus en plus de terrain. Tout a commencé avec la Golf Cabrio, mais depuis, pratiquement chaque constructeur en compte une dans sa gamme. La Lada Cabrio, qui reçoit les attributs luxueux de la Carlota, coûte 458,800 francs, soit le prix le plus bas de la catégorie. Il est vrai que cette somme doit être augmentée avec une poignée d’options comme le volant sport ou les belles jantes en aluminium. Jusqu’à présent la Peugeot 205 Cabrio Junior était le cabriolet le moins cher, concurrencé par la Suzuki Swift japonaise. Mais cette dernière est derrière la Russe en termes d’espace intérieur et de tenue de route.

Cependant, nous ne voulons pas trop comparer ces voitures entre elles. Elles ont trop de chose en commun pour cela. En termes de confort, elles sont toutes plus ou moins bruyantes, selon que leur toit est ouvert ou fermé. Leur châssis a perdu de la rigidité et sur ce point les cabriolets à empattement court souffrent encore plus. La Lada se démarque assez bien dans ce domaine. Elle doit son confort et sa tenue de route relativement ferme à son empattement plus long et à sa suspension bien dosée. A l’avant, elle a des jambes de force McPherson avec des bras en forme de L et une barre antiroulis et à l’arrière un essieu semi-indépendant avec des ressorts hélicoïdaux. Ceux-ci font de leur mieux et il en ressort un confort de suspension étonnant comme la Samara et la Diva à coffre peuvent offrir. La sécurité et le confort d’assise sont certainement un atout de ces voitures.

La Samara s’était déjà débarrassé de son toit en 1990, mais il a encore fallu deux années d’études pour que la société EBS de Zaventem puisse commencer à la produire. EBS, avec son étiquette « Made in Belgium » au plus près du cœur, fabriquait jusqu’à alors de Renault Supercinq cabriolet et de break Daihatsu Applause en son nom propre. Ils ont certainement fait de leur mieux pour rendre ce cabriolet aussi calme que possible sur les routes déformées et minimiser les bruits d'air. Il ne faut pas oublier que la capote en vinyle de la Samara est supérieure à ses concurrentes, qu’elle offre quatre vraies places et que ses renforts de carrosserie sont solides. En plus, elle n’a pas d’arceau de sécurité.

Un point important avec ces voitures est la commodité de la capote. Sans ouvrir les vitres, la capote est difficile ou impossible à manipuler. Cependant, elle est solidement fixée au sommet du pare-brise par deux grands crochets. Mais les joints ne sont pas exactement identiques. La capote se replie de manière classique et peut-être recouverte d’une housse. Vous devrez faire quelques efforts mais vous serez récompensés par un beau bronzage. Avec des températures plus fraîches, une casquette ou un chapeau pourront être utiles.

Sous le capot de notre Lada se trouvait un 1,500 cm3. Il permet une vitesse maximale de 150 km/h et consomme environ 8 litres. Le moteur de la Lada 1500 a une culasse en alliage et un carburateur double-corps, mais il dispose d’un allumage électronique. Les rapports de vitesses ne sont pas trop espacés mais la puissance de 72 ch semble un peu faible dans cette voiture à l’allure sportive. Le comportement routier est prévisible et la direction est précise. La pédale de frein nécessite une certaine force musculaire. Le starter manuel, indispensable, rend la conduite de cette Russe plutôt démodée. Pour les petits budgets, un moteur de 1,1 litre ou de 1,3 litre est également disponible.

Pour les amateurs de voitures qui n’auront d'yeux que pour l’extérieur de la voiture, l’intérieur simpliste n’aura que peu d’importance. Oui l’intérieur est simpliste avec ses plastiques brillants et le volant sport ou les tapis complets ne peuvent pas tout rattraper. Les doubles phares de Carlota à l'avant donnent plus de style. Vue de l’extérieur, cette Lada avec ses boucliers robustes offre beaucoup d’espace pour s’asseoir et un coffre honorable. Vous devrez également garder à l’esprit son prix compétitif et une maniabilité exemplaire.

Au final, nous laisserons les fans de modèles topless juger, et on peut dire qu'ils sont nombreux.

Scans trouvés sur : http://indafoto.hu/zskondor2107/image/17490953-88d04375
Adaptation VG

Samara Cabrio : le carrosse du Tsarévitch.
Samara Cabrio : le carrosse du Tsarévitch.
Samara Cabrio : le carrosse du Tsarévitch.
Tag(s) : #Lada, #Samara, #Cabrio, #Natacha, #Essai, #Presse