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L’homologue russe de la Mercedes Classe G a maintenant plus de 40 ans. Pour la première fois, nous les Allemands, avons le droit à sa version cinq portes.

La Lada 4x4 peut paraître toute nouvelle mais on la connait depuis longtemps comme Lada Niva ou Lada Taiga. Mais c'est vrai qu'on ne l’avait jamais vue avec cinq portes. Jusqu’à présent cette version familiale avec un empattement plus grand et deux portières supplémentaires n’était pas officiellement disponible en Europe centrale. Pendant des décennies le 4x4 russe n’avait guère évolué. Il avait trois clés, autant de cendriers et une apparente indestructibilité en tout-terrain. Même lorsque son nom lui a été enlevé il y a quelques années, le 4x4 de Togliatti n’avait pas bronché et a continué à être le roi du franchissement.

La bonne vieille Lada Niva est toujours là aujourd’hui et reste ce qu’elle était au milieu des années 70 quand elle avait révolutionné le petit monde du tout-terrain : carrosserie robuste, technologie la plus simple possible et pas de confort significatif. La dernière version Urban semble toutefois avoir des velléités en la matière. Depuis cet hiver, la Lada offre des équipements pour le moins inhabituels tels que la direction assistée, les vitres électriques, les sièges chauffants ou le verrouillage centralisé à télécommande. En revanche, jusqu’à présent les possibilités de personnalisation étaient innombrables allant de nouvelles couleurs à des autocollants « Safari » qui pouvaient la transformer en zèbre roulant. Mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas.

La Lada 4x4 5 portes mesure 4,24 mètres de long et offre deux portes de plus, contre seulement 3,74 mètres à la version trois portes, peut accueillir cinq passagers et son coffre passe de 263 à 440 litres. En repliant la banquette on peut mettre atteindre près de 800 litres. Le moteur reste celui que l’on connait depuis des années. Le quatre cylindres 1,7 litres à injection offre une puissance modeste mais suffisante de 83 chevaux et un couple de 129 Nm à 4,000 tr/min. Étonnamment, la vitesse de pointe de 137 km/h est plus élevée que celle de la trois portes et elle passe de 0 à 100 km/h en 19 secondes. C’est une voiture pour les personnes peu pressées. La consommation moyenne de cette voiture tout-terrain de 1,4 tonne est de 9,5 litres aux 100 km.

C’est fou comme la Lada Niva et la Mercedes Classe G ont pu s’éloigner l’une de l’autre depuis la fin des années 1970. Elles étaient toutes les deux des voitures purement utilitaires mais la rustique Mercedes Classe G est devenue une voiture de luxe faite pour les riches, vendue pratiquement exclusivement sur le marché américain, tandis que la Lada Niva, pratiquement inchangée continuait à se vendre comme des petits pains sur de nombreux marchés européens. L’acheteur d’une Lada 4x4 est caractéristique. Il ne veut pas être cool ou à la mode mais veut rouler dans l’une des rares légendes automobiles russe. Pour lui, sa conduite rugueuse n’est pas une mauvaise surprise. Toute personne qui maîtrise la platine avec les trois leviers permettant de jouer des vitesses et des réducteurs, sera difficile à arrêter dans les forêts et dans les champs. Outre son poids relativement peu élevé, elle profite d’une garde au sol de 22 cm et peut passer des gués de 65 cm. Hors des sentiers battus, la Lada 4x4 s’est toujours sentie particulièrement à l’aise. Et quand le sol devient plus ferme et que la vitesse augmente, on a vraiment l’impression de s’assoir dans une capsule à remonter le temps !

Les clients de Lada sont tout sauf exigeants. Pendant des décennies les plaintes ont été limitées mêmes sur les marchés internationaux tels que l'Australie, l'Uruguay ou l'Islande. Dans les années 90, il y a même eu une version Diesel, avec un moteur de technologie française mais qui n’a pas vraiment fait carrière à l’étranger. Depuis des années on s’est habitué au levier de vitesses relativement accrocheur. Cette longue tige est tout sauf pratique et c’est encore plus inconfortable en tout-terrain où il faut jouer des deux autres petits leviers situés sur le tunnel central.

En tout-terrain, le conducteur bénéficie désormais de la direction assistée qui lui a été interdite durant des années, tout comme le système de freinage antiblocage qui est l’un des plus grands progrès techniques dont elle a pu bénéficier en plus du passage à la norme Euro 6. Quand le rythme augmente, les choses se corsent. Sur la version 3 portes, l’essieu arrière rigide et l’empattement court, la font bondir comme un lapin de Pâques. Pendant longtemps, il n’y a eu que ce modèle court pour les marchés d’exportation. Pourtant en Russie, depuis les années 90, on trouvait cette version cinq portes rallongée de 50 centimètres. Pour l’armée et les services publics, il existe de nombreuses versions spéciales allant de l’ambulance au véhicule blindé.

On peut désormais l’acheter en Allemagne. Le prix de base du modèle trois portes est fixé à 11,090 euros, tandis que la cinq portes commence à 12,990 euros. La version la mieux équipée, la Lada 4x4 Urban s’affiche quant à elle à 14,290 euros. Dans quelques années, l’actuelle Niva devrait être remplacée. Un constructeur établi ne peut pas se défiler face à des normes comme celles de l’Euro-NCAP...

Lu sur : https://www.stern.de/auto/news/lada-4x4-fuenftuerer-familienzuwachs-7907406.html
Adaptation VG

Tag(s) : #Lada, #Niva, #Urban, #2131, #Export, #Allemagne