Certains n’ont peur de rien. Faire la révolution en Lada ? Fischer Motortechnic propose une Samara avec un moteur de 90 chevaux, des pneus larges, un spoiler et, pour rendre la chose encore plus sympa, recouverte d’un magnifique rouge vif.
Quiconque possède une Lada Samara 1500 achetée 12,990 marks, peut maintenant la transformer en voiture de sport. Pour la Russe, le becquet arrière n’est pas une nouveauté, mais quand cela s’accompagne des performances idoines, cela a de quoi étonner. Avec 72 chevaux, une Samara avec une peinture de guerre ne peut pas impressionner. Mais quand il y en a 90, c’est autre chose. Et si en plus la Russe se la joue jolie…
Cette Lada a de la prestance. Aucune trace de timidité. Tout est correctement maîtrisé. Spoiler, bas de caisse, calandre quatre phares et plaque inter-feux avec un gros lettrage pour la confiance en soi. Et c’est aussi arrogant vu de l’intérieur quand on démarre le moteur. Déjà, sur la Samara de série il n’est pas très discret. Dans cette version tuning, il grogne encore un peu plus fort. L’ensemble moteur/boîte n’est pas soigneusement isolé de la carrosserie, les bourdonnements et les vibrations peuvent ainsi utiliser la totalité de la caisse pour faire résonance. Et sur les routes pavées, cela en devient presque insupportable.
Le moteur lui sied à merveille. Il a obtenu 18 chevaux supplémentaires grâce à une préparation classique (la culasse a été retravaillée, l’arbre à came remplacé et le carburateur modifié). Et c’est assez surprenant : il reprend puissamment même à mi-régime, la boîte de vitesse ne pose aucun problème. Passez la quatrième à 60 km/h et vous pourrez monter à 170 km/h compteur (166 km/h réel). Par rapport aux 155 km/h de série, l’augmentation est significative. Et elle roule bien droit malgré ses pneus larges.
Mais lors des accélérations, cette Lada sportive n’est pas si exemplaire. Elle tire sur le volant sport et veut partir à droite ou à gauche. Seule une poigne de fer peut apprivoiser le volant agité mais la joie arrive rapidement. Avec sa suspension sport Koni, la voiture est collée à l’asphalte, c’est un réel plaisir. En virage, ceux qui connaissent la Lada de série auront le souffle coupé. Avec tout cela, le confort résiduel reste acceptable.
Cette Lada a tout pour elle. Ce qui lui manque encore ? Un compte-tour et des sièges sport dignes de ce nom. Parce que les sièges de série ne sont même pas adaptés à la conduite en ligne droite ! Et en ce qui concerne l’argent ? Les près de 3,000 marks demandés pour le moteur sont OK, les 2,500 marks pour la suspension et les roues aussi. Et le reste est vraiment une question de goût.
Lu sur : [scan Auto-Bild 29 April 1991]
Adaptation VG
