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Polonez 2000 : une vie de problèmes.

Que peut acheter un amateur de conduite rapide avec quelques milliers de zlotys ? A ce prix, les voitures occidentales ne sont pas très recommandables et il est de notoriété publique que les voitures polonaises présentent des performances faiblardes. A moins que la Polonez 2000 ne fasse l'affaire ?

Dès son lancement, on a cherché un moteur puissant pour animer la Polonez, une voiture naturellement lourde. Comme celle-ci devait être aussi utilisée par les administrations et la police que les clients à l'étranger ne se satisfaisaient pas des moteurs 1,5 et 1,6 litre, FSO a fait durant toute la vie de la voiture plusieurs propositions pour palier à son manque de performances : un 1,5 turbo, un 2 litres Ford ou - le plus connu - un moteur Fiat de même cylindrée ont ainsi été testés.

Ce moteur 2 litres Fiat a une histoire très riche. Conçu en faisant passer de 79,2 à 90 mm la course du moteur 1,8 litre, sa version de base (à carburateur) développait 112 chevaux. A partir de 1981, on a produit une variante équipée d’un système d’injection électronique Bosch L-Jetronic. Ce deux litres a été monté sous le capot des Lancia Beta HPE et Beta Monte-Carlo, des Fiat 132 et Argenta et de Lancia Thema. On le retrouvait donc en position longitudinale, transversale et même centrale, en avant de l’essieu arrière. Dans toutes ces configurations, il garantissait de bonnes performances et une conduite dynamique et flexible.

Il en était de même avec la Polonez qui, avec ce moteur, passait de 0 à 100 km/h en environ 12 secondes. Ce n’est bien sûr pas un record mais comparé aux chiffres affichés par la Polonez de série... Il n’y a guère que les possesseurs de coûteuses Polonez Caro équipées du moteur Rover qui pourront trouver ces performances décevantes. La consommation de la Polonez 2000 restait assez raisonnable : de 8,5 à 12 litres aux 100 km.

Le moteur Fiat n’avait pas été choisi seulement en raison des relations particulières entre FSO et l’Italien. Conçu en premier pour être monté en position longitudinale, il répondait parfaitement par ses dimensions aux dimensions du compartiment moteur et s’accouplait facilement à la boîte de vitesses et à la transmission des Polonez habituelles. Ce montage a malheureusement du être abandonné après une modification importante opérée par le groupe Fiat : dans la Lancia Thema il était installé transversalement, les supports moteurs n'étaient donc plus les mêmes.

Alors que la majorité des pièces de la Polonez sont relativement bon marché, on ne peut pas en dire autant du moteur Fiat. Si vous achetez une Polonez 2.0, il faudra tenir compte du prix de la révision générale (environ 3,000 zl). De plus, ces voitures sont souvent « très fatiguées » car avec un moteur aussi puissant, la transmission est souvent sujette à une usure accélérée. La durée de vie des autres composants ne diffère pas des autres modèles (elle reste donc relativement faible).

Lu sur : http://klasyki.auto-swiat.pl/polonez-2000-zycie-znaczone-awariami-material-z-archiwum-auto-swiata/vyen73 (issu d'un ancien numéro d'Auto Swiat)
Adaptation VG

Tag(s) : #Histoire, #FSO, #Polonez