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Les 13 questions que vous vous posez sur la Lada XRAY.

Qui êtes-vous, M. XRAY ? Un crossover ou une berline? Français ou russe ? Pour savoir ce que vaut la Lada XRAY sur la route, nous avons pris le volant d’un modèle tout juste tombé de chaine. Nous avons obtenus auprès des gens d’AvtoVAZ les réponses aux autres questions qui nous brûlaient la langue.

Un sentiment de déjà vu... Il y a seulement trois mois, j’avais déjà été l’objet de la curiosité des piétons et des autres conducteurs en parcourant les rues de Togliatti au volant de la toute première Lada Vesta de série. De retour dans le berceau d’AvtoVAZ, je suis de nouveau à l’honneur. Trois semaines en compagnie de la toute dernière XRAY - un modèle de pré-série - pour un essai jusqu’à Moscou et un test comparatif avec la concurrence.

« Oui vous pouvez vous asseoir, mais interdiction de prendre des photos ! ». Avec Kostia Iakoubov, nous attirons les curieux. Comme cet homme qui a la claire intention d’acheter la nouvelle Lada, mais que ce refus risque de dégouter de toute l’industrie nationale et diriger vers le concessionnaire Bentley le plus proche ! Méchant que nous sommes !

L’extérieur de la XRAY n’est plus un secret depuis longtemps, mais les photos de l’intérieur - même d’un modèle de pré-série - sont strictement sous embargo et nous avons fait une promesse à AvtoVAZ. Non, non, aucune photo ! Qui plus est en ce premier jour de l’hiver on ne se sait pas clairement quel sera le niveau d’équipement, le prix et quand on pourra devenir l’heureux propriétaire de ce crossover (que l’on ferait mieux de considérer comme une berline surélevée). La cible c’est février 2016. Voilà donc mes premières impressions et les réponses au treize questions que l'on peut se poser sur la nouvelle Lada.

- Français ou Russe ?
La Lada XRAY, contrairement à la Vesta, n’est pas née en partant de zéro mais a été créée en étroite collaboration avec l’alliance Renault-Nissan. Basée sur la plate-forme B0 qu’elle partage avec d’autres voitures fabriquées chez AvtoVAZ (Logan, Largus et Almera). La moitié de ses composants sont d’origine étrangère. Par exemple, la voiture de notre essai était équipée d’un moteur Nissan HR16 1,6 litres de 114 ch et 155 Nm fabriqué à Togliatti, tout comme la boîte manuelle à cinq rapports Renault JH3.

Le système de freinage - disques ventilés à l’avant et tambours à l’arrière - est connu en particulier sur la Logan et la suspension est également quasi identique à celle des modèles low-cost de Renault. Pourquoi presque ? Parce le berceau arrière de la Sandero est modifié : les voies arrière sont plus large de 34 mm et les points de fixation sont différents. Le tarage des ressorts et des amortisseurs est spécifique à la XRAY qui fait 50 kg de plus sur la balance et qui a une capacité de chargement est augmentée de 70 kg.

- La carrosserie : identique à la Sandero mais avec un style différent ?
Oui et non. La structure est pratiquement identique à la Sandero mais les panneaux extérieurs de carrosserie sont totalement originaux. La différence la plus importante est que la XRAY dispose de petites vitres de custode que la Sandero n’a pas. Elle est 50 mm plus large, 50 mm plus haute et 80 mm plus longue (avec un porte à faux arrière plus important).

On annonce un volume du coffre sous tablette de 376 litres, soit 60 litres de plus que la Sandero. Mais l’espace habitable est le même car l’empattement est identique (2,592 mm). La garde au sol est aussi la même que la Sandero Stepway : 195 mm.

- Comment est-elle à l’intérieur ?
Les Français remarqueront pas mal de pièces à l’intérieur qui est aussi original à la XRAY et un peu plus confortable que celui de la Sandero en raison de certains détails. Par exemple, les bouches d’aération centrales sont situées de chaque côté de l’écran multimédia et non au-dessus, ce qui a permis de le positionner plus haut, le rendant ainsi mieux visible. Le combiné d’instrument est le même que sur la française mais reprend le style de la Vesta.

- L’intérieur est-il plus proche de la Vesta ou de la Sandero ?
Le goût et les couleurs... J’ai trouvé plus intéressante la Vesta, où les ingénieurs et les designers russes ont mis toute leur âme. Mais la XRAY aura sans doute aussi ses partisans : nombreux sont ceux qui apprécieront le sentiment de sécurité offert par le vaste tableau de bord, les finitions imitant le métal sur les déflecteurs d’air et les poignées de portes et le tiroir sous le siège passager. Les passagers arrière aimeront les vastes vides-poches dans les portières absents dans la Vesta (comme le porte-bouteille situé sur le tunnel central dans la XRAY).

Des inconvénients ? Heureusement qu’il y a en a ! Les informations au tableau de bord sur le grand afficheur bleu sont limitées, il n’y a pas de jauge de température d’eau (seulement un témoin d’avertissement), les miroirs de courtoisie dans les pare-soleils ne peuvent pas être masqués et vous ne pourrez pas mettre de carnet au format A4 dans la boîte à gants à moins de le plier en deux !. La Vesta fait mieux sur tous ces points. Mais il y a des points communs, comme par exemple les commandes de chauffage et de climatisation...

- L’espace est-il suffisant ?
Le conducteur se sent à l’aise : les réglages en longueur, hauteur et d’inclinaison du dossier sont largement suffisants. L’absence de réglage du volant ne pose même pas problème. La console centrale n’est pas trop envahissante sauf pour le passager. A l’arrière j’ai même pu caser mes 180 cm sans toucher le dossier du siège avant. J’ai toutefois eu du mal à faire passer mes pieds à travers l’ouverture étroite laissée entre l’assise du siège et le montant central. Sur ce point, la XRAY n’est pas différente de la Sandero et c’est pourquoi la Vesta me semble, une fois de plus, préférable.

- Pourquoi un coffre à double fond ?
Dieu seul le sait ! Peut-être les amateurs de planchers totalement plats quand on rabat les sièges ? Le faux plancher est fixé sur des supports qui n’inspirent pas beaucoup confiance. Sous celui-ci on trouve un petit espace. Que pourrez-vous y cacher ? Un ordinateur portable ? Une brosse à neige ? Un extincteur de deux litres ? Heureusement, rien ne vous empêchera de poser ce faux plancher sur le fond du coffre et augmenter ainsi l’espace utile.

La roue de secours se situe un étage plus bas dans une niche. La jante en acier fait un pouce de moins que la jante 16 pouces en alliage léger, mais cette différence est compensée par le profil plus élevé du pneu. Le cric, la clé démonte-roues et l’anneau de remorquage sont situés derrière le cache qui protège l’aile arrière.

- Les performances sont-elles suffisantes ?
Les accélérations sont conformes aux attentes et correspondent à ce que l'on trouve sur les autres modèles de la catégorie. L’usine promet 10,3 sec pour atteindre les 100 km/h mais nous n’avons pas pu tester ce chiffre en raison des pneus cloutés qui font patiner la voiture et l’ESP qui bride le moteur. Ce dernier nous a semblé assez élastique. Même si l’indicateur au tableau de bord avertit qu'il faut passer la vitesse inférieure, vous pourrez encore rouler en cinquième à 40 km/h. Bien sûr pour des dépassements vigoureux il faudra jouer de la boîte de vitesse, mais comme sur la Vesta elle est parfaitement étagée et cela ne posera aucun problème.

- Comment se comporte la XRAY sur la route ?
Comme une Sandero. Plus précisément comme une Sandero Stepway. Il semble que les deux châssis soient proches en matière de confort et d’absorption des chocs, sauf sur les ralentisseurs où les entretoises de suspension semblent ici déclarer forfait. Si vous accélérez violemment sur chaussée déformée vous ressentirez dans le volant des secousses désagréables mais cela semble être un défaut commun à la plate-forme Renault. La direction pourtant semble plus informative, la Lada XRAY se contrôle mieux et dans les virages d’un chemin forestier vous pourrez même faire pivoter le train arrière. Hélas, l’ESP se déclenche bruyamment, tardivement et donc plutôt sèchement.

- Est-ce un crossover ou une hatchback ?
Je considère que c’est plutôt une berline. Mais c’est une berline plutôt bien adaptée aux routes russes. La garde au sol est plus élevée que sur la Suzuki Vitara aux dimensions équivalentes. Malheureusement, et contrairement à cette dernière, la Lada XRAY est privée des quatre roues motrices. Si le terme de crossover vous plait, ne vous privez pas de la désigner ainsi. Nous avons traversé une forêt en roulant dans les ornières laissés par des tout-terrains plus sérieux, et nous n’avons touché qu’une fois !

Si on avait le moyen de désactiver l’ESP, de monter un différentiel à glissement limité et de ne pas à avoir s’inquiéter des antibrouillards montés trop bas, la XRAY pourrait rivaliser avec les Nissan Juke ou Mitsubishi ASX et leurs transmissions sophistiquées.

- Va-t-elle recevoir d’autres moteurs et la boîte auto ?
Elle n'aura pas de boîte automatique mais recevra la boîte robotisée d’AvtoVAZ connue sur les Granta, Priora et Vesta. Pour la ville c’est une très bonne alternative. Sur ce point la Sandero Stepway est plus intéressante : elle offre le choix entre la boîte robotisée « moins chère » ou la boîte auto « plus chère ».

La XRAY offre toutefois une gamme de moteurs plus étendue que la Sandero. On aura le choix entre le 1,6 litre VAZ-21129 de 106ch, un moteur Nissan de 114 ch (et de même cylindrée) et du futur moteur 1,8 litre de 122 ch. La Sandero n’a le droit qu’à des moteurs de 75 à 102 chevaux.

- Faut-il s’attendre à la transmission intégrale ?
L’usine envisage de produire des versions à transmission intégrale. Les futures Vesta Cross et XRAY Cross pourraient ainsi s'essayer à une transmission avec un différentiel hydroélectrique pour entrainer les roues arrière. En outre, les versions Cross se différencieront par leur kit-carrosserie non peint qui permettra d'évoluer en tout-terrain sans crainte de les abimer.

- Faut-il changer de voiture pour une XRAY ?
Si vous avez les moyens d’acheter et d’entretenir une Porsche Macan, la réponse est probablement non. Mais descendre en gamme n’est jamais exclu. Un des passants qui nous a posé des questions sur la XRAY nous a dit qu’il était passé d’un Toyota RAV4 à un Mitsubishi Pajero 4 et qu’il n’avait finalement pas besoin d’une grosse voiture. Il suit de près le développement du projet XRAY car il est prêt à racheter une voiture russe. Il se pose simplement la question du prix et regrette l’absence d'une transmission intégrale. Quand il est monté à bord il a été heureux de constater que l’intérieur est bien conçu (« Des plastiques durs ? Dans le RAV4 aussi ils sont durs !) et affirme que la position de conduite de la nouvelle Lada lui plait encore plus.

- Quand et combien ?
Les premières voitures arriveront chez les concessionnaires en février. Les versions et les prix seront annoncés peu de temps avant la commercialisation. Si on essaie de faire une estimation, la version d’entrée de gamme devrait coûter 600 mille roubles. C’est le prix d’une Renault Sandero Confort de 102 ch ou d’une Sandero Stepway Confort de 82 ch.

La XRAY, comme la Vesta, arrive sur le marché à une époque difficile. L’intérêt pour ce nouveau modèle est incontestable. Jusqu’à présent AvtoVAZ n’avait jamais proposé de véhicule de ce type. Bien équipé, le XRAY ne devrait pas être bon marché et dans son segment il y a suffisamment de concurrents. Psychologiquement cela reste assez difficile de voir une Lada dépasser le demi-million de roubles et c’est pourquoi AvtoVAZ devra faire attention à la qualité qui devra être irréprochable.

Il faut toutefois faire remarquer aux clients potentiels que la XRAY n’est pas dépassée par la concurrence. Elle les surpasse même dans certains domaines, par exemple pour sa garde au sol, la capacité de chargement, le niveau d’équipement et la gamme de motorisation proposée.

Lu sur : http://www.zr.ru/content/articles/838285-13-voprosov-k-lada-xray/?part=1
Adaptation VG

Tag(s) : #Lada, #XRAY, #Nouveauté, #Top