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En Trabant à travers les montagnes.

Uwe Meyer de Ganderkesee se souvient des années 70 et de sa Trabant. Ses parents lui avaient prêté de l’argent pour qu’il s’achète sa première voiture. Un accident a eu raison de la voiture culte un an plus tard, devenue bonne pour la casse.

Un moteur deux temps de 28 chevaux et une consommation de 3 litres aux 100 km. Bien entendu, c’est une Trabant, celle que l’on surnomme aussi la « Trabbi ». Bien qu'elle soit la voiture typique de la RDA, c’est elle que l’on trouvait dans le garage de Uwe Meyer à Ganderkesee près de Brême. Et c'était sa première voiture achetée immédiatement après avoir passé le permis de conduire, à 18 ans.

« Déjà à cette époque on se moquait souvent de moi à cause de ma voiture » se souvient l’Allemand de l’Ouest. « En Occident, personne ne conduisait une Trabant ». Il l'avait achetée à un voisin. 1000 Deutsche Marks pour une Trabant âgée de 4 ans. « Pour moi, le plus important était d’avoir un véhicule à quatre roues et qu’il fonctionne ».

Lorsqu’il a acheté sa « Rennpape » blanche en 1970, Uwe Meyer venait de terminer un stage au journal Bremen Nachrichten. Ses parent lui avaient prêté 560 DM pour cet achat. « Je les ai ensuite remboursé en un an. Chaque mois, je leur donnais l’argent que j’avais réussi à mettre de côté » explique l’homme âgé aujourd’hui de 63 ans.

Sa première voiture, il l’a utilisé régulièrement pour aller travailler à Brême. « L’habitacle n’était vraiment réchauffé que quand j’arrivais à Brême » raconte-t-il en rigolant. Surtout en hiver quand la voiture était complètement gelée à l’intérieur et à l’extérieur. « Les vitres étaient souvent gelées à l’intérieur. Il fallait donc gratter à la fois à l’extérieur et à l’intérieur ! ».

Même pour partir en vacances, il prenait la voiture qui a désormais le statut de voiture culte pour se rendre à 900 km de là, à Flintsbach en Bavière. Il n'est jamais tombé en panne en chemin. Cependant il se souvient encore de sa « Kriminell » (le surnom qu’il lui avait donné) dans les montagnes. « Avec 28 chevaux, dans les lacets des cols de montagne, les voitures s’accumulaient derrière nous ».

Il n’y avait guère d’équipement de sécurité dans la Trabant. Uwe Meyer a même plus tard installé des ceintures de sécurité. « Je voulais également mettre des phares antibrouillards et des longues portées, mais après 50 à 60 km, la batterie était déchargée. Elle n’avait pas été conçue pour cela » raconte-t-il.

Uwe Meyer a passé un an avec sa Trabant. Il venait à peine de rembourser ses parents quand il a eu un accident. « Une nuit, nous revenions d’une fête. Derrière nous il y avait une voiture qui roulait sans phares. Elle nous est rentrée dedans » se souvient-il. Sa voiture a littéralement explosé mais la carrosserie en duroplast l’a protégé sa passagère et lui. La Trabant était totalement détruite. C’était il y a 44 ans, mais Uwe Meyer se souvient encore de sa première voiture : « C’était une voiture fiable ! ».

Lu sur : http://www.nwzonline.de/oldenburg-kreis/kultur/eine-schleichtour-ueber-die-alpenstrassen-im-trabbi-durchs-gebirge_a_27,0,1698825689.html
Adaptation VG

Tag(s) : #Trabant, #Témoignage