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[Motor] C’est toujours mieux chez les autres...

Dans son numéro 51/52 du 23 décembre 1995, l’hebdomadaire polonais Motor publiait la lettre reçue de Chine du propriétaire d'une Polonez ayant déjà parcouru plus de 270 mille kilomètres.Voici ce qu'ils écrivaient :

Ce n’est pas souvent que nous recevons une telle lettre. Celle-ci est venue de République Populaire de Chine. Yu Hai Feng a écrit à la rédaction de notre journal. Propriétaire d’une Polonez depuis 10 ans, il était désireux de partager son expérience et nous donner son avis sur sa voiture. Comme cette lettre est exotique non seulement à cause de son expéditeur mais aussi par son contenu, nous avons décidé de la retranscrire dans son intégralité.

" Depuis 10 ans je roule en Polonez. J’aimerais partager avec vous l'opinion que j'aie de cette voiture et en même temps rendre hommage à l’industrie automobile polonaise. J’ai acheté ma Polonez par l’intermédiaire de la QHD Public Transit General Company de Tanggu Tianjin pour 25,000 yuans, ce qui à l’époque représentait l’équivalent de 6648 dollars. J’ai déjà parcouru à son volant plus de 270,000 km mais la voiture est encore en bon état et ne fait pas son âge. Cela surprend ceux qui soutiennent que la Polonez c’est « de la faible qualité pour un faible prix ». Pour moi, il faudrait plutôt la qualifier de voiture « bon marché été de bonne qualité ». Et je peux prouver que l’on peut faire confiance à la qualité de la Polonez !

Les conditions d’exploitation de cette voiture sont très difficiles en raison de la nature de mon travail et des voyages fréquents que je dois effectuer. Cependant, à chaque fois que je suis de retour à la maison je nettoie la boue, la poussière et la saleté. C'est pourquoi la carrosserie n’a aucune trace de rouille et sa couleur et son éclat sont presque les mêmes qu’il y a dix ans. Ma voiture est en excellent état et attire souvent l’attention des passants. Cela signifie que la qualité des Polonez est vraiment bonne.

Une utilisation correcte de la voiture est indispensable pour la maintenir en bon état. Quand je la conduis, je fais toujours attention à la manière dont la voiture se comporte. J’essaie de ne pas trop la charger, j'évite les chocs et les vibrations inutiles, je conduis toujours prudemment et quand je suis une route accidentée, je roule lentement.

Je ne suis pas seulement conducteur mais aussi mécanicien. Je fais moi-même les opérations d’entretien courantes et les petites réparations. Par exemple, j’ai modifié l’allumage pour que l’hiver la voiture démarre au quart de tour dans 98% des cas. Quand elle a eu 180,000 km j’ai démonté le moteur. Il était presque en excellent état. En 1992, la voiture a été entièrement inspectée et tout ce qui devait être remplacée l’a été avec des pièces d’origine. L’analyse des gaz d’échappement a montré que la voiture se trouvait toujours dans les normes admissibles. En 1994, quand je suis retourné au contrôle technique, les mécaniciens étaient convaincus que cette Polonez était neuve.

Certains prétendent que la Polonez est de mauvaise qualité mais selon moi c’est seulement quand elle est malmenée et mal entretenue qu’elle tombe en ruines rapidement. Par exemple, rouler en surcharge sur des routes de mauvaise qualité entraîne une usure très rapide des amortisseurs, ce qui réduit considérablement la stabilité et le confort de conduite et augmente la probabilité d’endommager des composants du châssis. Une fois j’ai réparé une autre Polonez qui avait parcouru 20,000 km. Quand j’ai vérifié l’huile elle était toute noire. Le carburateur était bouché et sur tous les filtres on pouvait voir une épaisse couche de poussière. Cette voiture était dans état bien pire que la mienne qui affichait 180,000 km au compteur. Beaucoup de voitures importées sont en mauvais état uniquement par manque d’entretien. Mal entretenue, la Polonez n’est pas pire qu’une Nissan ou une autre voiture japonaise également maltraitée.

Pour moi, la Polonez a beaucoup d’avantages. Elle a un très bon essieu arrière. J’ai réparé beaucoup de Polonez mais je n’ai jamais remplacé un pont arrière cassé. C’est certainement la plus grande qualité de cette voiture. L’intérieur est spacieux, les matériaux de la finition intérieure et les sièges confortables en font une voiture très agréable. Toutes les pièces en caoutchouc et les joints de la Polonez sont de haute qualité. Ils protègent parfaitement les parties sensibles de la voiture de la poussière et de la saleté. La peinture montre aussi le niveau de qualité des productions de FSO. Sur la Polonez elle ne s’écaille pas !

La Polonez a de très bon freins. Quand la voiture était neuve, ils répondaient immédiatement à la moindre sollicitation. Et quand j’ai remplacé les freins avec des pièces non d’origine, l’augmentation des distances de freinage a été très perceptible. La suspension arrière est également bonne. Même chargée au maximum et sur les routes en mauvais état, le confort aux places arrière est satisfaisant.

Je pense que la Polonez est la meilleure voiture de sa catégorie. J’espère qu’avec mes commentaires, l’opinion sur les productions de FSO changera pour le mieux. Yu Hai Feng "

Lu sur : http://www.magazynauto.pl/rozrywka/motor-z-przeszlosci/news-cudze-chwalicie,nId,1114051
Adaptation VG

Tag(s) : #Motor, #FSO, #Polonez, #Export, #Chine, #Témoignage