Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Au volant de sa propre voiture électrique dans la campagne profonde de Biélorussie.

Cela fait longtemps que les habitants de Plastok, un village situé à 10 km de Luban en Biélorussie, ne s’étonnent plus des « excentricités » de leur voisin. Tout l’été, il fait des cercle au-dessus de leurs têtes en ULM. Vassili Golub a transformé le chemin de terre qui passe près de sa maison en piste d’atterrissage. Et depuis un an, sa femme se rend à son travail dans la voiture électrique qu’il lui a construite. Bien des légendes de quartier circulent sur les merveilles techniques que cache sa maison.

Il suffit de demander aux habitants du coin qui sauront vous indiquer où elle se trouve. Elle est située à la périphérie du village. « Plus loin sur la route, vous verrez un bâtiment avec une antenne énorme. C’est là que vit notre inventeur ». C’est une maison typique en briques de deux étages. Dans l’arrière-cour, on aperçoit une grand hangar... véritable caverne d’Ali Baba.

Le propriétaire nous accueille à la porte, prêt à satisfaire immédiatement notre curiosité. Dès la cour, on peut apercevoir les choses qui améliorent sa vie quotidienne. La porte du garage s’ouvre automatiquement, il lui suffit d’appuyer sur le bouton de la télécommande. A côté, il y a une fontaine qui commence à couler quand on s’approche d’elle. Elle est désactivée en hiver. Vassili explique comment elle fonctionne et montre le capteur de mouvement. Sur le mur de la maison, des caméras vidéo. Il peut surveiller qui entre dans la cour sans quitter l’œil de sa télévision. Vassili a tout conçu et tout fait de ses propres mains.

Ces mains, elle lui ont été très utiles quand il a décidé de devenir l’un des premiers agriculteurs privés de Biélorussie. A l’époque, il était presque impossible pour une particulier d’acheter un tracteur. La plupart de ces pionniers ont donc réalisé leurs machines agricoles eux-mêmes. Vassili s’est ainsi construit deux tracteurs, l’un était propulsé par un moteur diesel de groupe électrogène.

« Malheureusement, il est pratiquement impossible de gagner beaucoup d’argent avec la terre. L’une des raisons principales est qu’elle est peu fertile. Bien-sûr avec des idées on peut avoir de bons rendements, mais ce n’est pas si facile de rester compétitif. Je pense qu’aujourd’hui la majorité des agriculteurs du pays n’arrivent à s’en sortir que parce qu’ils travaillent avec de vieilles machines qu’ils réparent eux-mêmes ».

L’agriculture est la principale source de revenus de Vassili. Mais quand il travaille la terre, il pense avant tout aux nuages. « Beaucoup de gens rêvent de voler, alors j’ai réalisé mon rêve – dit-il avec fierté en retirant la bâche qui protège son ULM garé dans le hangar derrière la maison. J’ai commencé dans les années 80 et c’est déjà mon troisième ULM. Le premier ne pouvait décoller que de quelques mètres et planer. Le second était déjà un vrai ULM. Celui qui se trouve dans le hangar maintenant peut, à juste titre, être appelé une aile volante de haute qualité ».

« Les habitants du village nous ont dit que vous allez faire vos courses avec cet ULM ».

« Cela n’a pas de sens – répond-il en rigolant. Par contre je vais souvent voir des amis avec. Il me faut une heure pour y aller en voiture et seulement une demi-heure en ULM. Des fois, il faut que je m’arrête à une station-service pour faire le plein. Bien-sûr les autres conducteurs ont de quoi être étonnés ! ».

Près de l’ULM on trouve une autre merveille, une voiture électrique. Notre inventeur prend le volant, sort à l’extérieur et effectue quelques tours dans la cour. La voiture se déplace sans aucun bruit, en douceur et relativement rapidement.

« Vitesse maxi – 33 km/h » dit-il avec fierté. « Une charge suffit pour faire 30 km. Ma femme peut aller travailler quatre jours de suite. Même en tenant de compte du fait que j’ai construit cette voiture moi-même, les économies de carburant ne sont pas négligeables ! »

Il l’a construite en trois mois en partant de zéro. Il a même construit les jantes lui-même. Il a ramené l’idée de cette voiture en rentrant d’un voyage en Amérique, où vit sa fille.

A proximité de sa voiture électrique on trouve une autre prouesse technique. Le moteur d’origine de ce LUAZ a été remplacé par un moteur japonais beaucoup plus puissant et sur le pare-chocs est installé un treuil automatique. Même si ce LUAZ parait en mauvais état il donne du fil à retordre à bien des tout-terrains modernes.

Lu sur : http://realt.onliner.by/2014/02/18/deltaplan
Adaptation VG

Tag(s) : #Samodelka, #Electro, #Témoignage